Quand Intel vante le tricot 3D à la demande

Un pull tricoté en 3D par la machine Shima Seiki, machine alimentée par un processeur Intel (capture écran). © DR

Intel visionnaire de la mode et du prêt-à-porter ? Le 16 janvier, Brian Krzanich, PDG du fabricant de microprocesseurs, a mis en avant lors du Retail Big Show à New York, le rendez-vous annuel de la fédération américaine du prêt-à-porter, les produits et innovations propulsés par sa compagnie et « l’écosystème Intel ».

Le futur, c’est notamment le pull 3D tricoté à la demande, grâce aux machines dernière génération de Shima Seiki, une start-up qui évolue au sein de l’incubateur XRC Labs, à New York, sponsorisé notamment par Intel, détaille pour Makery Michelle Tinsley, directrice des paiements sécurisés et de la mobilité à Intel. La tricoteuse 3D permet de designer ses vêtements directement en boutique à la demande du client et en collaboration avec le styliste, puis de transférer le fichier .cad sur une clé USB qui sera ensuite insérée dans la tricoteuse. L’impression dure environ 45 minutes. 

La machine coûte environ 180 000 dollars (environ 169 000 euros) et serait dans un premier temps plutôt réservées aux boutiques vaisseaux amiraux, « pour voir ce que les influenceurs choisissent et utiliser ceci comme un signal de demande pour des commandes de masse », explique Tinsley, et ainsi gérer les inventaires plus efficacement. « On peut s’attendre à ce que la technologie devient de plus en plus abordable », ajoute-t-elle. La marque américaine Eileen Fisher utilise déjà la technologie, rapporte Michelle Tinsley. 

Présentation du futur du prêt-à-porter par Intel:

Le technologie existe déjà. Openknit, développé en 2013 par le designer Gerard Rubio, permet d’imprimer une pièce en environ une heure et ses plans sont disponibles en open source. La marque londonienne Unmade fonctionne également sur l’impression 3D de ses vêtements, permettant à ses clients de choisir les motifs et les couleurs avant d’envoyer leurs modèles en impression.

La tricoteuse 3D boostée par Intel s’inscrit dans une initiative plus large de l’entreprise : la Intel Responsive Retail Platform (RPP) vise à automatiser et personnaliser l’industrie du prêt-à-porter. Basée sur les objets connectés, la technologie RFID et la robotique, la Intel RRP permettra de récolter des données sur les habitudes des clients mais aussi de gérer les stocks en temps réel dans un format adapté à un environnement automatisé. L’entreprise américaine a annoncé vouloir investir 100 millions de $ (près de 94 millions d’€) dans cette nouvelle plateforme. 

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