Ce n'est pas si dégoûtant que ça, le mycélium. © Wikimedia
Votre voisin de palier vous nargue avec sa poêlée de champignons à l’odeur alléchante, mais vous n’avez pas le courage de vous lever à l’aube dimanche pour en faire la cueillette? Makery vous dit tout sur la culture de pleurotes à domicile.
C’est la pleine saison des champignons ! Plein de bonnes résolutions pour cette nouvelle rentrée, vous souhaitez devenir le roi du champi et régaler vos papilles ? Pour vous aider, depuis deux ans, plusieurs start-ups ont vu le jour qui proposent le même concept, des kits de culture de pleurotes à faire pousser dans des sacs en carton. Armez-vous d’un vaporisateur et d’un couteau pour fendre le plastique et le tour est joué.
Mais à 17 € en moyenne la poêlée de champignons, l’omelette risque de vous rester coincée en travers de la gorge… Rapide, économique et 100% récup’, on vous explique comment faire la même chose en DiY. En plus, c’est plus rigolo.
Option 1, au café
Le marc de café, particulièrement riche en potassium et magnésium, s’avère un excellent substrat pour la culture efficace de pleurotes. Cette technique est d’ailleurs adoptée partout dans le monde, jusqu’au Zimbabwe où Chido Govera, soutenue par la fondation ZERI (Zero Emissions Research and Initiatives), en est la fervente promotrice pour le développement socio-économique local.
De quoi a-t-on besoin ?
– d’un contenant en plastique (bouteille, bidon, sac congélateur) ;
– d’un bocal en verre ;
– d’un papier essuie-tout ;
– d’un bol de marc de café ;
– de rafles de maïs (la rafle est le trognon de l’épi de maïs) ;
– de 15 jours de patience.
Comment on fait ?
Faites tremper dans un bol d’eau très chaude des bouts de carton. Egouttez-les et superposez un morceau de carton sur un morceau de pleurote, sur un morceau de carton sur un morceau de pleurote, sur un… façon BigMac. Placez ce sandwich dans un bocal en verre recouvert d’un essuie-tout humide afin qu’il s’ensemence tout seul, comme un grand.
Préparez à côté un mélange homogène de marc de café et de rafles de maïs écrasés. Déposez le sandwich ensemencé au fond de votre bouteille en plastique, que vous aurez percée de plusieurs trous, et recouvrez-le de la mixture.
Veillez à conserver votre culture toujours bien humide et à l’abri de la lumière directe, pour faciliter le travail du mycélium. Une fois la préparation devenue dure et blanchâtre, agrandissez les trous pour laisser sortir les pousses de pleurotes.
Option 2, à la sciure de bois
On suivra l’astuce de l’inventeur congolais Tsengué-Tsengué. Bricoleur invétéré jamais à court d’idées, il recycle les sciures de bois des menuiseries de son quartier à Brazzaville, les broie pour ensuite les mélanger à des sons de blé ou de maïs et obtenir un substrat dans lequel il injecte une souche de mycélium.
Et si vous n’aimez pas les champignons, vous pouvez toujours vous asseoir dessus grâce au néerlandais Eric Klarenbeek et sa fameuse Mycelium Chair, imprimée en 3D de… champignons !
