Medium, l’atelier de sculpture virtuelle d’Oculus
Publié le 5 octobre 2015 par la rédaction
Oculus dévoile Medium, lors de la conférence Oculus Connect, du 23 au 25 septembre à Hollywood, une application qui permet de sculpter dans la réalité virtuelle.
« Toute nouvelle plateforme a besoin de son logiciel de dessin, Medium sera notre Paint », a déclaré Brendan Iribe, président de la start-up à l’origine du casque de réalité virtuelle Oculus Rift, lors d’Oculus Connect, la conférence annuelle pour développeurs qui s’est achevée il y a quelques jours en Californie.
Le logiciel de modélisation 3D Medium a été développé pour fonctionner avec Oculus Touch, ces manettes simulant l’action des mains qui seront disponibles… en 2016, à la suite du lancement de la version grand public de l’Oculus Rift. Un nombre conséquent de personnes ont néanmoins pu tester Medium au cours de la conférence. Un compte Twitter dédié a d’ailleurs égréné des photos de différentes réalisations.
Un designer a travaillé sur le « Seigneur des Anneaux » :
Pas de miracle sans fibre créative :
Medium, la vidéo de présentation :
Repondre à Tilt Brush, l’appli passée à l’ennemi
Avec sa pâte à modeler virtuelle, Medium semble inspiré de VRCLAY, dont les concepteurs tchèques sont aux abonnés absents. Mais il s’agit surtout d’une réponse à Tilt Brush, une application de dessin en immersion pas encore distribuée mais rachetée par Google en avril dernier. Alors que Tilt Brush semblait destinée à l’Oculus Rift, surprise, elle faisait partie, en juin, des démos de son concurrent, le HTC Vive. Ce casque avait proposé une solution pour simuler les mains avant Oculus, d’où la punition.
Mais tandis que Tilt Brush offre une palette d’outils à la Photoshop, dans Medium, point de menu apparent. Mimant la sculpture réelle, les deux mains du créatif sont impliquées – une qui diffuse et travaille l’argile virtuel alors que l’autre manipule la création. Les options étant gérées au bouton sur la manette. Autre fonction à retenir, la possibilité d’ajouter un co-créateur dans l’espace de travail – dont on ne verra que les mains.
«Pour à peu près 1 500 euros, vous pourrez vous équiper d’un casque de réalité virtuelle, d’une paire de contrôleurs et suivre les cours d’un artiste.»
Ian Hamilton, journaliste à UploadVR, sur son blog
Une « forteresse de solitude » propice à la création
D’après l’un des testeurs que nous avons contacté (et qui préfère rester anonyme), Oculus a mis l’accent sur l’atmosphère de l’espace de travail virtuel : une lumière naturelle que l’on peut repositionner pour prendre des clichés par exemple, avec « l’étrange sensation que ses propres yeux sont l’appareil », et même une ambiance sonore qui évoque le vent simulant « un espace hors du temps ».
Oculus retourne les critiques sur l’isolement provoqué par la réalité virtuelle en créant un atelier d’artiste à l’abri des distractions. Une « forteresse de solitude » à laquelle fait référence Lydia Choy, directrice artistique et technique chez Oculus. Le dépouillement logiciel bat en brèche la complexité des stations de travail classiques, au profit, peut-être, de la spontanéité.