Makery invite les labs à hacker le plus prestigieux festival des nouveaux médias, le plus ancien aussi, l’Ars Electronica, à Linz en Autriche, pendant 48 heures ce week-end.
Retrouvez ici notre carte des labs connectés en direct pour 48h de marathon de l’info !
On l’a appelé le « tour du monde des labs en 48 heures », clin d’œil à un certain Jules Verne, cet authentique innovateur qu’on aurait appelé maker si son siècle avait été celui de la révolution DiY ! Mais c’est plus précisément un véritable marathon de l’info que prépare Makery pour l’événement « STWST48 infoLAB, infoDETOX, infoCRASH », soit 48 heures d’agitation hacktiviste organisée dans le off du in, entendez en marge (mais quand même dans la programmation) du plus ancien et plus prestigieux des festivals nouveaux médias, l’Ars Electronica à Linz en Autriche.
Pour ces 48 heures d’happenings, discussions, sets de DJ’s et expérimentations bio-hackées les plus diverses (on y reviendra, forcément), de vendredi 4 septembre 17h au dimanche 6 septembre 17h, Makery a invité makers, hackers, bidouilleurs et bricodeurs à occuper le premier étage du Stadtwerkstatt, espace culturel fondé en 1979 à Linz, petite bourgade tranquille en Autriche, et lieu bien connu des festivaliers de l’Ars Electronica, puisqu’il concentre le off le plus officiel du festival autrichien.
Concrètement, à partir de notre carte des labs (retravaillée pour l’occasion), nous ouvrons une fenêtre sur fablabs, hackerspaces et makerspaces du monde entier : des webcams connectées à dix lieux de tous les continents (ou presque : il nous manque l’Australie), les plus divers et variés possibles, et des rendez-vous réguliers par Skype avec des membres de ces espaces où se fabrique le futur.
L’Ars Electronica est la plaque tournante incontestable de la culture numérique (les prix Ars Electronica récompensent les innovations majeures en matière de création d’images numériques, d’installations interactives, de communautés digitales…), accueillant chaque année des centaines d’artistes, de théoriciens, de programmateurs et d’activistes (à titre d’exemple, les organisateurs ont reçu cette année 2889 candidatures de 75 pays pour la compétition). Les fablabs, biohacklabs et autres medialabs y sont certes présents, mais c’est Makery qui devrait leur donner toute la visibilité qu’ils méritent.
Countdown to the beginning of the Ars Electronica Festival #arselectronica15 #Linz pic.twitter.com/F2b5deAAZw
— Ars Electronica (@ArsElectronica) 2 Septembre 2015
Upcycling, biohack et open source
Comme l’info est la matière première de Makery, qui parcourt les continents à la découverte des makerspaces, hackerspaces, fablabs et autres espaces hybrides où s’invente la fabrication et les usages de demain, notre marathon consistera à interviewer et donner la parole à la plus grande variété de pratiques makers, du hackerspace japonais au biohacklab suisse, en passant par les bidouilleurs d’instruments de Glasgow Make Some Noise. Science ouverte et politique citoyenne, ingéniérie collective et upcycling d’instruments de musique d’antan ou de déchets électroniques… les activités des labs ne s’arrêtent pas à l’imprimante 3D à laquelle on les réduit parfois.
Pour les faire découvrir au plus large public, Makery active en direct de Linz sa carte des labs en l’augmentant de directs réguliers. Pendant 48h, les labs invités sont connectés à l’Ars Electronica via une webcam (ou, comme pour la Blackboxe en cours de déménagement, via une image de leur espace). A heure fixe (et c’est une tannée, de prévoir des rendez-vous avec des labs situés dans des fuseaux horaires tout ce qu’il y a de plus asymétriques), un lab est passé à la question par l’équipe de journalistes de Makery à Linz, pour présenter son espace, ses projets, des performances ou une intervention critique à distance, pour le public de l’Ars Electronica festival et sur l’Internet (en décalé, les Skype seront rapidement repris en vidéo et embarqués sur la carte).
Amiens, Tokyo, Los Angeles, Glasgow…
Notre tour du monde des labs en 48 h passe (bien sûr) par la France, avec La Machinerie, fablab et espace de coworking d’Amiens qui aime les robots fait-main, et la Blackboxe (Paris), par l’Espagne, avec le Fablab Barcelona en pointe sur la question de la Fab City. Nous irons aussi en Afrique avec le Ouagalab au Burkina-Faso qui a construit brique à brique son local, par le Brésil avec le Garagem à São Paulo, l’un des plus anciens labs brésiliens qui a déménagé cet été, tout comme Noisebridge à San Francisco dont Mitch Altman nous racontera la genèse. Nous passerons par l’Ecosse entendre le collectif Glasgow Make Some Noise, par la Slovénie et le Ljudmila Art and Science Laboratory, par la Suisse à l’écoute des biohackers d’Hackuarium. Sans oublier le Tokyo Hackerspace au Japon et les apprentis gamers du UCLA Gamelab.
Dès vendredi 17h jusqu’à dimanche 17h, la carte de ce Tour du monde des labs en 48h sera active. Les interviews et interventions, réalisées via Skype ou en direct à Linz, seront progressivement mises en ligne sur la même carte.
Aujourd’hui, vendredi 4 septembre, retrouvez :
– La Machinerie (Amiens, France) à partir de 18h
– Le Ouagalab (Ouagadougou, Burkina Faso) à partir de 20h
– Le fablab Barcelona (Espagne) à partir de 22h
Samedi 5 septembre
– UCLA Gamelab (Los Angeles, USA) à partir de minuit
– Garagem Fab Lab (São Paulo, Brésil), à partir de 2h
– Tokyo Hackerspace (Tokyo, Japon) à partir de 4h
– Noisebridge (San Francisco, USA) à partir de 5h
– Hackuarium (Suisse) à partir de midi
– Glasgow Make some Noise (Glasgow, Ecosse) à partir de 14h
– Ljudmila Art and Science Laboratory (Ljudmila, Slovénie) à partir de 16h
– Ouagalab (Ouagadougou, Burkina Faso) à partir de 18h
– Blackboxe (Paris, France) à partir de 20h
– UCLA Gamelab (Los Angeles USA) à partir de 22h