La grand raout annuel des fablabs revient aux sources, à Boston, berceau du MIT et de la Fab Foundation. FAB11, la 11ème conférence mondiale des labs, attend plus de 10 000 personnes du 3 au 9 août.
11 ans ont passé depuis la première réunion annuelle estampillée fablab, qui s’est tenue dans les murs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston, Etats-Unis. « Et encore, à cette époque nous n’étions qu’une petite bande à discuter autour d’une table », aime rappeler Neil Gershenfeld, initiateur du fameux cours du MIT « How to make (almost) anything », à l’origine du tout premier fablab. « Et nous n’avions bien évidemment aucune idée de l’ampleur que prendrait le mouvement. »
Si les 10 ans ont été fêtés à Barcelone l’an dernier (on y était), la Fab Foundation tenait à revenir à Boston, dans les murs du MIT, pour marquer le coup.
C’est complet
« On est complet avec plus de 800 inscrits, on est à la limite des capacités du MIT Media Lab » explique Sarah Boisvert, membre de l’équipe organisatrice de Fab11. Et encore, ce n’est que pour la semaine de travail réservée aux membres des fablabs. Le symposium de jeudi, dédié aux conférences, affiche déjà 1200 inscrits qui viendront écouter, pêle-mêle, des fondateurs de fablabs, les makers patrons de Littlebits, Instructables, ou encore Formlabs, mais aussi de nombreux représentants du MIT, Google, Harvard, Uber, Samsung, Facebook… Enfin, entre 5 000 et 10 000 visiteurs sont attendues pour le Fab Festival grand public du week-end.
43 ateliers simultanés
Le déroulé reste fidèle aux grandes lignes des fab conférences, et ce, malgré la montée du nombre de participants. Sherry Lassiter, présidente de la Fab Foundation, confiait à Makery l’an passé sa crainte que les conférences ne deviennent surpeuplées et perdent ainsi leur état d’esprit familial, à base de séances de gym matinale («Fabbersize», voir ci-dessous), leurs pique-niques… au profit de rassemblement régionaux (comme le Fablab Festival français). Apparemment, ça passera pour cette fois encore.
#fab10 la gym du matin pour finir de réveiller les Fabbers. 1, 2, 1, 2…
Ce n’est cependant pas gagné : avec 40 ateliers simultanés chaque après-midi, 45 conférenciers, des événements répartis entre Boston, Cambridge et Somerville… le souvenir de la petite bande discutant autour d’une table il y a 11 ans est de plus en plus lointain. Preuve que la vague des fablabs poursuit sa progression.