Makery

En direct du Fablab Festival Toulouse – Jour 3

Parés pour accueillir les 4.000 visiteurs attendus sur les 5 jours du festival. © Quentin Chevrier

Le Fablab Festival de Toulouse a pris son rythme de croisière. Partenaire de l’événement, Makery vous fait vivre ses temps forts du 7 au 10 mai.

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Les makers sont dans la place. Ce week end, le Fablab Festival de Toulouse s’ouvre au grand public pour découvrir les protos présentés par les fablabs invités et s’initier à diverses techniques de fabrication au gré des ateliers qui ponctueront les deux journées. Même Mitch Altman, co-fondateur du hackerspace californien Noisebridge, est de la partie en réservant une visite surprise au festival. Focus sur quelques fablabs parés à accueillir les visiteurs et à expliquer leurs projets. 

Le Ouagalab du Burkina Faso

Gildas Guiella, co-fondateur du Ouagalab (lire nos articles), a fait le déplacement depuis Ouagadougou. Sur les photos qu’il vient d’imprimer au Fablab Toulouse, le lab burkinabé a fière allure : les murs et le plafond de briques en terre cuite sont terminés. La centaine de membres du Ouagalab occupe maintenant une salle de 35 mètres carrés tout en longueur. « Et il nous reste encore 315 mètres carrés de terrain autour ! » Sur une autre photo, des élèves du lycée voisin construisent un ordinateur en assemblant des déchets informatiques. « On est arrivé avec ces déchets, on a appris aux enfants à construire un ordinateur avec, et maintenant, le lycée a une salle informatique fonctionnelle. »

Gildas du Ouagalab © Quentin Chevrier

Le Fablab de Dieuze

Emmanuel Gilloz, inventeur de l’imprimante 3D Foldarap, a une bonne nouvelle : lui et ses coéquipiers d’Open Edge, société produisant les Foldarap et ouverte façon fablab, viennent de racheter pour 1 euro symbolique une grande bâtisse de 700 mètres carrés, avec jardin.

Emmanuel Gilloz © Quentin Chevrier

Ce sera le futur fablab de Dieuze en Lorraine, une petite ville de quelques milliers d’habitants dont le départ de toute une garnison militaire a laissé beaucoup de bâtiments inoccupés. Open Edge déménagera bientôt ses machines et a déjà pas mal d’idées en tête : ouvrir la grande cuisine des officiers à un restaurateur local, installer quelques animaux dans le jardin et débuter des cultures, aménager des résidences de makers…

Le futur Fablab de Dieuze, en Lorraine. Capture d’écran

Le CampusFab, fablab de l’université Paul Sabatier

Inauguré en mai 2014, le CampusFab de l’université Paul Sabatier de Toulouse présente les projets réalisés par ses étudiants et ses chercheurs, dont un système de guidage indoor pour les malvoyants, un jeu de reconnaissance de formes en braille ou encore des impressions 3D en paléobiologie. « Les membres sur CampusFab sont aussi bien des étudiants que des chercheurs qui viennent travailler sur leurs propres recherches ou sur des projets pédagogiques », explique Véronique Gaildrat, enseignante chercheuse qui pilote ce fablab démuni de fabmanager. « Par exemple, ils peuvent venir imprimer en 3D des molécules ou la reproduction de fossiles fragiles qui ne peuvent pas être manipulés. »

Véronique Gaildrat et Erwan Alary du CampusFab. © Quentin Chevrier

Sur place, Erwan Alary, 24 ans, étudiant en M1 d’informatique embarquée, bidouille des modules DecaWave à ultra haute fréquence, alternative intéressante au GPS qui permet d’obtenir une précision de 10 cm indoor. « On a aussi imaginé un système d’alerte lumineuse pour les sourds, pour qu’ils puissent être prévenus des bruits environnants lorsqu’ils font du vélo, par exemple », dit -il en testant le dispositif qui allume les LEDS à l’arrière d’une bicyclette miniature imprimée en 3D.

Le Flav Lab

Thierry Talou est ingénieur de recherche au laboratoire de chimie agro-industrielle de l’INP Toulouse. Il est aussi le fondateur du récent Flav Lab au sein de l’INP. « On n’est pas vraiment un fablab, mais on essaye de s’inspirer du mouvement. » Pour le moment, le lab met à disposition de tout porteur de projet « créateur de valeur au sens large » ses outils professionnels d’extraction et de composition de senteur. Découvrant le Fablab Festival, Thierry Talou se dit curieux de travailler avec labs et makers, peut être pour imaginer de nouveaux outils. « Si on pouvait automatiser un orgue à parfum ce serait super, les orgues professionnels sont tellement chers… » Le message est passé.

L’orgue à parfums miniature du Flav Lab © Quentin Chevrier

Bilan de la deuxième journée et suivi live du Fablab Festival 2015 sur fablabfestival.makery.info