Makery

La Maker Faire Paris 2015 en 33 images

C'est jeune pour une première fois sur une scie à ruban… © Quentin Chevrier

La 2ème édition de la foire des makers a fait le plein avec ses 35.000 visiteurs et quelque 200 stands les 2 et 3 mai. Retour en images sur ce fourmillement de projets innovants, artistiques, engagés, éco-responsables ou tout simplement drôles.

La Maker Faire avait quitté le 104 pour s’installer en 2015 dans un pavillon dédié de la Foire de Paris, manière d’éviter le mélange des genres.
Sur 6 000 m2, l’espace était réparti en grandes thématiques, « robotique », « village 3D »…

Des robots, des robots, des petits, des gros…

A l’entrée, les robots de One Love Band Machine ont enchaîné les concerts. Les dizaines de décibels attirant à tous les coups des dizaines de visiteurs.

Angel Light salue les visiteurs de près de 2,50 m de haut :

#mfp15 Angel Light fait un petit tour des stands. #robot #makerfaireparis #maker

A 16 ans, Vladimir Kadir est le plus jeune exposant de la Maker Faire. Son bras robotisé est fait de pièces de récup (de voiture, de mécanique industrielle…) qu’il a fraisées sur son temps libre grâce aux machines de son lycée pro. Il a terminé le projet chez lui (en soudant à l’arc, assemblant les pièces, codant son Arduino). A la Maker Faire, il a bénéficié de nombreux conseils pour poursuivre son humanoïde au look steampunk. 

Vladimir compte compléter son bras gauche d’un bras droit et d’une tête, avec des oreilles pour qu’il réagisse à des ordres vocaux.

Grand habitué des Maker Faire, Gaël Langevin répétait inlassablement ce qu’est un robot, et énumérait les vertus de l’open source à la base de son projet de robot Inmoov.

L’association Caliban avait sur son stand du robot taille humaine, de la tête de robot suivant les visages du regard et du robot afro (ci-dessous).

Suivi du regard.

Les robots de l’association étaient accompagnés d’une useless box qui aura dérouté plus d’un curieux.

#mfp15 La #uselessbox, une valeure sûre… #maker #diy #makerfaireparis

Le robot le plus simple de toute la Maker Faire, de fabrication bretonne.

#mfp15 le robot Makey se décline en pâte à modeler, en carton, en mousse… Er s’anime sur le stand #Bretagne

Du low-tech, du low-cost

Des karts de Romain Gay avec un simple variateur de vitesse sur un moteur et une direction sommaire passaient à 40 km/h dans le fond du pavillon entre deux démonstrations de drones.

#mfp15 les karts DiY montent jusqu’à 40km/h. C’est rapide pour une cagette avec des roues… #memepaspeur #makerfaireparis #makerfaire #diy

Le collectif Toysfab a construit durant tout le week-end une « machine à rendre les gens heureux ». Une sorte de manège à pédale, balançant des bulles de savon sur le passage des visiteurs. Exactement le type de projet qui a contribué à rendre la Maker Faire plus « fun et familial » comme le revendiquait l’équipe organisatrice.

#mfp15 la machine à rendre les gens heureux se construit au fur et à mesure du week-end, selon les suggestions des visiteurs #bubulles #diwo #diy #makerfaireparis

Sous son duo de super-héros géométriques, David Truong invitait chacun à monter une forme et s’initier à l’origami en changeant des modèles de cygne, fleur et autre grenouillle.

Et justice pour tous.

La makeuse Jeanne Leblon Delienne faisait dans l’upcycling. Entre acrobate de carton, ours en peluche à tête d’abat-jour et sac à main en chambre à air.

48 heures de poirier.

La main à la pâte

Des scies à ruban sécurisées permettaient de créer son petit robot ou de tailler la forme de son choix dans des chutes de bois.

La scie à ruban fera-t-elle son apparition dans les listes au père Noël ?
Doucement, doucement…
Classiques de l’événement, les stylos 3D ont chauffé tout le week-end, produisant beaucoup de gribouillages en 3D, autant de premiers pas dans l’univers de la fabrication.
La traditionnelle soudure de badge-robots n’a pas désempli du week-end.

 35 000 bêtatesteurs

A défaut de proposer un atelier, beaucoup de makers proposaient d’essayer leurs prototypes. Déclenchant parfois des bugs. Mais puisque le but est de démystifier et faire comprendre la technologie, le bug fait partie du jeu.

Greg Madison développe ShamanaVR. Solution pour voir dans un casque de réalité virtuelle un tutoriel dans la peau du maker :

Dans le même genre, l’Openlab du CRI Paris faisait essayer le seul casque META disponible en France, pour des tutos de maker en réalité augmentée :

Open Rov, le drone sous-marin pouvant plonger jusqu’à 75 mètres de profondeur, était en libre accès, mais sur un mètre de profondeur seulement :

Alya Amarsy a reconstitué l’horloge d’Harry Potter : à chaque membre de sa famille est attribuée une couleur de LED s’illuminant face au lieu où se trouve la personne en direct (maison, travail, sport, école…) selon sa géolocalisation détectée par une application mobile :

Avec le «Tesla coil» d’Arc Ethic, un volontaire dans sa cage voit lui arriver dessus des éclairs accompagnés d’un bruit tonitruant :

Même pas peur.

Pêle-mêle

Star de l’impression 3D depuis sa rencontre avec Barack Obama, le Toulousain Gilles Azzaro exposait sa sculpture impression de la fréquence vocale d’un discours du président américain.

Sans doute la seule chose sous cloche de verre de toute la Maker Faire Paris.

Les membres de l‘Electrolab, hackerspace à Nanterre, expliquaient leur hack de machine à coudre, et présentaient quelques pièces de fonderie plutôt réussies, sachant que le creuset utilisé a été fait maison !

Fondu sur le parking du hackerspace.

Pablo Sotes, du Fablab Lorem, assurait l’animation des 6 000 m2 dédiés aux drones avec son équipe. Tous se sont assurés de faire passer un message de pédagogie et de sécurité, en prenant le temps de répondre aux questions, contenant souvent les mots de « survol » et de « centrale nucléaire ».

On peut toucher ?
Un drone a tout de même fini dans les filets de sécurité, preuve que ceux-ci fonctionnaient.

Plusieurs dispositifs DiY servaient à dessiner sur un mur à l’aide de deux câbles contrôlés par des moteurs. Ici, les Toulousains de Drawall.

Le logo Maker Faire façon marinière.

La Bretagne en force

L’Agence régionale de développement et d’innovation de la Bretagne avait regroupé sur un même vaste espace projets et labs locaux (la carte de contrôle Smoothieboard, Open Path View ou la version open source de Google Street View… Les Fabriques du Ponant de Brest, le Labfab de Rennes…). 

Vue à 360 degrés de l’intérieur du stand Bretagne, compatible avec un Google Cardboard. Dézoomez et faites glisser l’image comme sur Google Street View : 

Bernt Weber faisait la démonstration de Splashelec, un dispositif permettant à un tétraplégique de piloter un bateau de 9 mètres avec 12 personnes à bord. 

Un projet développé aux Fabriques du Ponant, en créant un Arduino sur mesure.

Sur le stand Bretagne, on apprenait à souder son badge lumineux en famille. John Lejeune, fabmanager du Labfab, a aidé à l’assemblage de près de 1 000 badges.

Et là, on ajoute la LED maman…

Corentin Lebris du Labfab de Rennes a des contacts avec Leroy Merlin pour développer son produit avec des fablabs pour un usage pédagogique, et pense à le décliner pour la construction en situation d’urgence.

Makery France on Twitter

Clap de fin

Dimanche 19h, l’équipe des événements upcycling Loungeshare (voir notre reportage) range son mobilier design fait de récup’.

Les camionnettes remplissent la zone de vol des drones pour le rangement des makers.
A l’année prochaine…

Texte et images : Quentin Chevrier

Lire aussi 35 000 visiteurs à la Maker Faire Paris, un record