Il fait le tour des grands médias curieux de ce nouvel «Âge du faire», récit de son année d’immersion à Noisebridge, hackerspace de San Francisco. Le sociologue Michel Lallement passe au crible de nos questions.
Le sociologue du travail Michel Lallement vient de publier L’âge du Faire, enquête de terrain au cœur des hackerspaces de la Baie de San Francisco. Après un an passé à Noisebridge, Michel Lallement y raconte comment la communauté installée à Mission Street, San Francisco, Etats-Unis, s’est organisée selon les règles de la «do-ocracie» (la faire-cratie) et de l’anarchie. Il revient pour Makery sur les origines historiques de la philosophie hacker et du mouvement maker, et la manière dont il influence aujourd’hui l’économie et la société.
En tant que sociologue du travail, vos précédentes recherches portaient sur l’utopie. Comment cela peut-il rejoindre l’éthique hacker ?
Je me suis toujours intéressé à l’utopie, notamment quand, au cours de ma formation en sciences sociales, je me suis frotté à la philosophie politique. Je me suis vite aperçu que la sociologie du travail et la philosophie politique sont deux traditions qui ne se sont jamais rencontrées. J’ai écrit un livre sur Jean-Baptiste André Godin et le Familistère de Guise, précisément pour observer un cas concret d’application d’une utopie inspirée des écrits de Charles Fourier. J’ai voulu prolonger cette démarche pour la période contemporaine, à un moment où le travail ne cesse de faire débat. C’est pour cette raison que j’ai souhaité prendre l’éthique hacker au sérieux et voir, un peu à la façon de Max Weber, quel effet elle pouvait avoir sur les pratiques sociales réelles. Cela participe de ce qu’on peut appeler, à la suite du philosophe allemand Ernst Bloch, une sociologie des utopies concrètes, qui consiste à prendre non pas l’utopie comme un idéal irréalisable mais comme un monde tangible où s’inventent d’autres possibles.
Pourquoi avoir choisi Noisebridge à San Francisco dans le monde des hackerspaces ?
Je revendique une posture critique, au sens propre du terme, qui consiste à réfléchir aux conditions sociales de possibilité d’un travail épanouissant. Avant de travailler sur les hackerspaces, je m’étais intéressé à la régulation du travail dans les SSII (les sociétés de service et d’ingénierie informatique, ndlr). J’ai alors rencontré Philippe Langlois, du /tmp/lab, qui m’a fait découvrir les hackerspaces. C’était en 2010. C’est lui qui m’a fait connaître Noisebridge. L’histoire de Noisebridge et du /tmp/lab est un peu concomittante, puisque Mitch Altman, Jake Appelbaum (les deux cofondateurs de Noisebridge) et Philippe Langlois se sont rencontrés au congrès du Chaos Computer Club en 2006 en Allemagne, au moment où il y avait une volonté forte de la part des hackers allemands d’essaimer le modèle de hackerspace.
Quand je suis arrivé dans la Baie, j’ai découvert une pluralité de hackerspaces. J’ai été frappé par la structure communautaire de ces lieux, qui ne correspond pas du tout à la configuration française. Hacker Dojo est un hackerspace plutôt destiné à des entrepreneurs qui montent des start-ups. C’est un très gros hackerspace de 300 membres implanté au cœur de la Silicon Valley. BioCurious, lui aussi dans la Silicon Valley, est un des pionniers du biohacking qui attire notamment des ingénieurs et des étudiants en doctorat. Noisebridge est situé à Mission Street au cœur de San Francisco et rassemble des jeunes gens à l’esprit libertaire. Les autres hackerspaces de la Baie sont à Oakland et Berkeley, pour des raisons économiques notamment (coût des loyers). Il est frappant de constater l’organisation par communauté : Hackermoms pour les femmes, Ace Monster Toys pour des hommes blancs d’une quarantaine d’années installés dans la vie, LOL pour les minorités ethniques et sexuelles, Sudo Room pour les plus jeunes hackers…
Noisebridge est l’un des plus anciens hackerspaces de la région…
Noisebridge est l’un des tous premiers, qui a essaimé et inspiré les autres hackerspaces de la Baie. L’espace fonctionne 24h/24 et 7j/7, et c’est un hackerspace qui a une histoire. L’identité anarchiste de Noisebridge a tôt été affirmée. Les hackers du lieu ne sont pas des spécialistes de théorie politique, même s’il y a un rayon politique dans leur bibliothèque. La filiation anarchiste est clairement assumée. En tant que sociologue du travail, j’étais particulièrement intéressé par l’opportunité qui m’était donnée de regarder comment des hackers qui revendiquent un héritage anarchiste mettent en musique une doctrine qui, dans les représentations plus courantes, est associée à une forme de joyeux bordel, d’organisation inorganisée. Les intéressés eux-mêmes sont les premiers à entretenir la légende. Beaucoup n’hésitent pas à dire “on n’a pas de règles” ou, au mieux, “on a une seule règle: ‘be excellent to each other’”. Dans la pratique, je me suis vite apercu que la vie à Noisebridge est remplie de règles ! Noisebridge n’en demeure pas moins plus original et plus avant-gardiste que les autres hackerspaces de la Baie.
Quelles sont les forces ou les tensions que vous avez pu observer ?
J’ai observé la manière dont les gens s’organisent à Noisebridge à partir de techniques de gestion collective qui mettent le consensus à la base des décisions. J’ai rapidement vu la contradiction entre cet aspect et les principes appliqués au quotidien, notamment la do-ocracy, qui revient à laisser à chacun la possibilité de faire ce qu’il veut. La légitimité appartient, pour être plus exact, à celui qui fait. L’observation de la vie quotidienne montre que l’application conjointe du consensus et la do-ocratie peuvent poser problème. Les “dramas”, conflits, oppositions… sont chose courante.
«L’application de l’éthique hacker est assez loin du monde des Bisounours pour une autre raison: la reconnaissance se base beaucoup sur les compétences techniques.»
Selon certains, il y a les bons hackers et les mauvais hackers. Il y a parfois une forme de raidissement identitaire. Certains hackers considèrent qu’ils sont des purs et durs parce qu’ils sont les rois du code, et décrètent que ceux qui travaillent à la cuisine n’ont rien à voir avec le hacking. Cette opposition peut créer des tensions assez fortes. On me dit souvent que mon livre est très optimiste… Je ne le crois pas si l’on considère simplement que de nombreuses tensions émaillent le monde que j’y décris. Il n’est pas étonnant que les hackers, à Noisebridge en particulier, passent beaucoup de temps à tenter de définir ce que hacker veut dire, qui est hacker et qui ne l’est pas. Etre un virtuose de Python équivaut-il à la maîtrise d’une machine à coudre ?
J’ai passé du temps à Noisebridge pour mes recherches où j’ai assisté à des réunions interminables. On peut parfois passer trois heures à débattre pour ne prendre finalement aucune décision…
Oui, la communauté de Noisebridge fonctionne au consensus. Cela implique d’accepter, quand l’accord ne se fait pas, de mettre des décisions de côté pour les reprendre plus tard. Je ne suis pas sûr que ce soit envisageable dans la culture française. Les hackers qui gèrent les réunions ont un vrai savoir-faire, avec des étapes à suivre. Il faut accepter des modes de production de décisions collectives en porte-à-faux avec nos habitudes. Parfois il y a des inégalités, des tensions, il faut un apprentissage collectif qui peut être douloureux. Il y a aussi des formes de violence. Un jeune gars qui avait fait une grosse bêtise, avait été exclu de l’espace. Pour qu’il ne puisse plus revenir, il y avait une affiche avec sa photo en grand : “Si vous le voyez revenir, virez-le.” C’est extrêmement violent. Depuis la planète France, on se dit qu’on ne ferait jamais ça dans les organisations ou les associations. Les hackers de la Baie sont inflexibles sur certaines règles, comme le harcèlement sexuel, par exemple.
Quel lien faites-vous entre les pratiques d’entrepreneuriat et de start-ups qu’on croise dans certains hackerspaces et les logiques de “travail pour soi” plus contestataires incarnées par Noisebridge ?
C’est une vraie question : comment se débrouiller avec le rapport au marché, ou le fait que certains vont aller fréquenter les fablabs ou les espaces de coworking pour gagner leur vie ? Noisebridge affiche une philosophie libertaire et on trouve beaucoup de gens engagés dans des associations du type Food Not Bombs ou Occupy. Mais ce n’est pas contradictoire avec le fait que des gens y ont développé et continuent d’y développer des projets à finalité marchande, même si la plupart d’entre eux fréquentent le hackerspace parce que c’est un espace de créativité et de ressources sans finalité marchande.
Si on regarde la chronologie quotidienne des activités à Noisebridge, c’est assez clair : le matin ce sont des coworkers, des self-employers, des web designers pour l’essentiel, qui viennent travailler là. Ils partagent en grande partie la philosophie du lieu et peuvent faire leur business en toute légitimité. Le soir, en revanche, le lieu fourmille de hackers dont l’activité n’est pas, ou beaucoup moins, orientée vers la valorisation marchande de leurs activités de hack.
Dans votre livre, vous proposez plusieurs figures inspirées de Max Weber pour qualifier les personnes qui fréquentent Noisebridge.
J’ai fait une cinquantaine d’entretiens à Noisebridge, en m’intéressant aux histoires de vie. J’ai distingué quatre profils, ce qui permet de typer le rapport au marché et à l’activité marchande professionnalisée. Il y a un profil qui correspond assez bien au cas de Mitch Altman que j’ai appelé “virtuose”. Le virtuose met le projet hacker au cœur de sa vie toute entière. Mitch Altman a un passé d’entrepreneur, mais il a fait le choix de vivre de façon relativement ascétique en profitant des bénéfices de ses innovations, les Trip Glasses et TV Be Gone. Ce qui l’intéresse, c’est de faire de l’évangélisation, d’aller en Chine et dans le monde entier. C’est un rapport puriste au hacking.
Mitch a aussi traversé des épisodes dépressifs et le hacking est selon lui ce qui lui a permis de réinventer sa vie…
Beaucoup des hackers de la Baie ont vécu des épisodes de fragilité personnelle. Il y a d’ailleurs un groupe “Geeks et dépression” à Noisebridge… Mais j’en reviens à mes profils. Le deuxième type est le Berufmensch, pour parler comme Max Weber, qui correspond à des gens qui mettent leurs convictions hacker au service de projets qui peuvent avoir des conséquences commerciales intéressantes. J’ai rencontré un hacker d’origine canadienne qui a créé un jeu reprenant la philosophie de la RepRap. C’est un jeu pour apprendre à créer des jeux. Il a eu un succès immédiat ! Il est venu à Noisebridge avec de fortes convictions hacker, il est passé par Burning Man… et ça a marché. À la différence de Mitch, il a monté une start-up et il a embauché des gens de Noisebridge. On peut donc mettre en cohérence une activité entrepreneuriale en respectant fortement l’éthique hacker. Mais l’éthique hacker est première, le business arrive après.
Le troisième profil, ce sont les “fidèles”, comme on parle de fidèles dans la religion. Des gens qui ont un pied dans le business traditionnel, y compris chez Google ou dans la Silicon Valley, et un pied dans le hackerspace. Ils gèrent les deux. Et puis enfin il y a les “convertis”, des gens qui viennent pour profiter des ressources et qui finissent par se convertir à l’éthique hacker.
J’avais rencontré beaucoup de personnes vraiment marginales à Noisebridge… Est-ce que ce profil d’habitués exclus plutôt préoccupés par leur survie quotidienne pourrait constituer une cinquième catégorie ?
Vous avez raison, je n’ai pas inclus un profil de homeless et de travailleurs pauvres. Mais il y en a, et ils sont plutôt du côté coin cuisine. Ce sont eux qui font vivre Tastebridge, qui font la cuisine et qui sont là quasiment en permanence. Certains sont vraiment dans la galère et se raccrochent à la philosophie libertaire, disent qu’ils “hackent” la nourriture… J’étais assez copain avec Salvadore, un des membres du coin cuisine, qui a monté un petit business alimentaire. Quand j’étais à Noisebridge, il avait un job mais il n’avait pas toujours d’endroit où dormir et où entreposer ses affaires. À Noisebridge les étagères sont réservées aux membres qui payent des cotisations. Mais nombreux étaient les hackers à détourner la règle, Salvadore en faisait partie. Il avait toutes ses affaires là. C’est un profil un peu particulier de gens qui affichent la philosophie du hacking, autant par conviction que par nécessité, ce qui leur permet de bénéficier des ressources de l’espace.
Comment votre livre a-t-il été reçu en France et notamment par les acteurs du mouvement hacker?
Je n’ai pas encore eu de retour massif de la part du milieu hacker. Il y a eu une curiosité assez forte de la part des médias, parce que peu de gens connaissent la réalité des tiers-lieux de fabrication, comme du côté des entreprises classiques, qui se disent qu’il faut peut-être prendre au sérieux ce qui s’invente là, même si c’est à la marge. On regarde ces modèles de libre organisation pour imaginer comment faire du travail une source de créativité et de plaisir au service de l’innovation. S’agissant du milieu maker et hacker, les premiers retours que j’ai eus indiquent la découverte d’une histoire à laquelle ils participent sans en connaître toujours les racines et les enjeux!
Y a-t-il un décalage entre les valeurs et principes américains et les incarnations en France de ce mouvement ?
Le décalage entre l’univers français et américain est assez fort. Les structures françaises ont été vite rattrapées par l’acteur public, ce qui est impensable aux États-Unis, et en Californie en particulier ! Noisebridge a bien reçu des dons de certaines grosses boîtes, mais toujours sans contrepartie. “On ne veut dépendre de personne”, tel est le leitmotiv. Les seules sources en plus des cotisations des membres, ce sont les dons et le produit de ventes de t-shirts et autres accessoires. Les non-Américains, les Français en particulier, découvrent que, dans la Baie, les hackerspaces sont indépendants et craignent leur “récupération”.
Etre “récupéré”, ça pourrait vouloir dire quoi ?
Ça veut dire que les entreprises capitalistes peuvent, comme chez Google, mettre en place et utiliser des formes d’organisation du travail originales alternatives au service d’une finalité marchande. Mais, au fond, est-ce vraiment un problème ?
«L’important est l’invention de pratiques productives qui tendent vers un travail décent, respectueux de la santé, ouvert à l’action collective…»
Quelle est votre vision du mouvement maker à l’international ?
Vous avez voyagé plus que moi ! Aux États-Unis, l’opposition frappante est celle entre la côte Est et la côte Ouest. La côte Est, ce sont les fablabs, la côte Ouest, ce sont les hackerspaces. Sur la côte Est, Neil Gershenfeld (le père des fablabs au MIT, ndlr) a un discours très technologique, certes intéressant pour ce qui concerne l’avenir du travail mais moins porté par des enjeux politiques. La Californie, c’est le Far West, c’est là que régulièrement on réinvente le futur, que l’on cherche à dépasser de “nouvelles frontières”. L’expérience contre-culturelle libertaire des années 1960 se re-joue aujourd’hui grâce aux hackerspaces. Grâce à de multiples technologies (matérielles, organisationnelles, politiques…), on peut inventer des formes de communautés au service de nouveaux modes de travail et de consommation.
À Noisebridge par exemple, le mouvement Freegan a bonne presse auprès de nombreux membres. Alliance entre la logique du Free et la logique Vegan, il promeut un mode de consommation écologique qui évite tout gaspillage. Les hackers de la Baie, à Noisebridge en particulier, sont aussi liés à Food not Bombs, Homes not Jails, Cups not Cops…. Toutes ces sensibilités alternatives étaient déjà présentes dans les années 1960. Que l’on pense aux diggers du Golden Park de San Francisco (au moment du Summer of Love de 1967), qui récupéraient des aliments et proposaient des repas gratuits. Un tel esprit est moins présent dans la structuration des fablabs, y compris au niveau européen, que dans la mouvance hackerspace.
Même si le projet est plus politique à l’Ouest et plus technophile à l’Est des États-Unis, le point commun reste que les technologies seraient un levier d’émancipation…
Oui, c’est exactement ce qui lie tout ce monde hacker en dépit des différences internes que l’on peut noter.
«Il est frappant de constater à quel point la croyance dans la vertu émancipatrice de la technologie est partagée.»
Cet argument vient compléter l’importance accordée à l’autonomie au travail, autrement dit à la possibilité donnée à chacun de décider de ce qu’il fait, sans forcément être soumis à des impératifs de rentabilité immédiate. On peut légitimement interroger cette croyance technophile.
À Noisebridge, un petit groupe s’est mis en place pour regarder les problèmes existant dans l’espace commun et pour tenter de les résoudre techniquement, dans un esprit hacker. Pour éviter que des homeless restent dormir, il a mis en place une cabine à code pour filtrer les gens à l’entrée… Le groupe a également cherché à gérer la régulation des conflits et a fabriqué un logiciel qui compte le nombre de fois que le terme drama apparaît sur la liste de diffusion, afin de faire prendre conscience de la nécessité de ne pas s’emballer trop souvent…
Est-ce que le sociologue du travail, au contact avec ce milieu, a fini par devenir lui-même hacker ou maker ?
Je n’étais pas habitué de ces espaces au départ. Je me suis greffé à un petit groupe de culture de champignons, j’ai participé au coin cuisine et au German Corner, pour des discussions en allemand. Pour un sociologue, c’est génial : il peut parler de tout et de rien avec celles et ceux qu’il côtoie ! J’ai aussi participé aux réunions du mardi soir, à des camps, à des conférences rassemblant les hackers de la Baie, à des festivals, etc. Mais je ne pense être devenu hacker ou maker. Par contre, à mon retour, j’ai acheté un kit de bière artisanale et j’ai fait ma propre bière, une activité assez fréquente dans ce type de lieux.
Vous étiez finalement un sociologue en embuscade ?
J’ai dit assez vite que j’étais professeur et visiting scholar à Berkeley. Puis un mardi soir, j’ai demandé aux membres de la communauté si ça les ennuyait si je faisais le sociologue et si je pouvais interviewer des gens (avec une garantie d’anonymat). Ils m’ont dit qu’il n’y avait aucun problème. J’ai fait en sorte de respecter les règles du jeu, c’est à dire que j’ai participé à la vie de Noisebridge… comme n’importe quel autre hacker.
Est-ce que vous continuez à suivre l’actualité des “drama” de Noisebridge et à étudier le mouvement maker et hacker depuis votre retour en France ?
Je suis toujours abonné à la liste de diffusion, tous les jours je peux prendre le pouls de la vie du lieu. C’est par cette entremise que j’ai annoncé la sortie du livre, que je me suis empressé d’envoyer en plusieurs exemplaires à la communauté. Le site permet aussi d’avoir des nouvelles des projets, des ateliers, des enseignements, des conférences… Avec mes collègues Isabelle Berrebi-Hoffmann et Marie-Christine Bureau, nous travaillons sur un livre pour cartographier l’espace français. Le monde maker est très hétérogène. Quelles sont les conditions pour sa pérennité ? C’est la question que nous nous posons actuellement.
« L’Âge du faire, Hacking, travail, anarchie », Michel Lallement, 2015, ed. Seuil, 448 pp. 25€.