Makery

La génération VR s’expose au salon Laval Virtual

Naoto Hieda, étudiant à l'Université McGill de Montréal était présent à Laval Virtual avec son projet Sharedface2. © Nicolas Barrial

Vitrine d’une Mayenne érigée en technopole de la réalité virtuelle, le salon Laval Virtual, du 8 au 12 avril,  attire les makers grâce à son esprit campus. Makery a fait le tour de sa 17e édition.

Laval, envoyé spécial

Hier encore, Laval Virtual le salon de la réalité virtuelle français, était une niche. A l’heure de sa 17e édition, du 8 au 12 avril 2015, la VR est au sommet de la hype. Feu de paille ou pas, qu’importe, le salon est à l’image de l’espace numérique, il déborde de ses frontières d’origine : il y a deux ans, les imprimantes 3D étaient présentes en masse, l’année dernière, c’était l’Oculus Rift qui était roi alors qu’aujourd’hui, c’est la robotique qui affleure.

Les imprimantes 3D sont toujours là ! Les Toulousains d’eMotion tech proposent des kits.
Et une cage à drones est également apparue, avec les étudiants en aéronautique de VeryDrone aux manettes.

Autant de sujets traités par le mouvement maker qui constituent la charpente des expériences du salon. A leur image, la réalité virtuelle défie les écrans et détourne des technologies pour placer l’utilisateur au cœur de l’expérience. Le secteur a également épousé les formes de développement rendues possibles par le crowdfunding, la généralisation des kitdev et autres Kickstarter. Pas étonnant de retrouver à Laval Virtual les mêmes acteurs que dans une Maker Faire !

Un fablab de la VR pour 2015

Mais la comparaison s’arrête là, car Laval Virtual n’est pas qu’une rencontre (sympathique) avec le public sur deux jours. Ce sont aussi des journées pro et une aura internationale qui a notamment permis l’implantation récente des Américains d’Eon Reality, leader mondial sur le secteur de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. Avec 150 emplois à la clé. Laurent Chrétien, directeur de Laval Virtual depuis 2012, dirige également le centre de recherche Laval Virtual Center, qui a annoncé l’ouverture pour 2015 d’un fablab dédié.

Sans oublier la filière éducative qui a toujours été au cœur de l’éco-système Laval Virtual. Et il a semblé que cette année était celle du rendu des copies. On a pu voir de nombreux projets de fins d’études universitaires ou même ceux de programmes lycéens pilote. Etudiants ingénieurs ou informaticiens et leurs enseignants ont visiblement apprécié ces projets transdisciplinaires sanctionnés par une rencontre avec le public.

Retour de salon, en instantanés.

Jeunes makers de robot mayençais 

Jimmy Prudhomme et ses collégiens mayençais préparent un concours de robotique américain.
Les lignes qui dépassent sont destinées à tromper ce robot assemblé en Lego Mindstorms.

Le site de l’équipe

RoboRave

Laval Virtual Awards, une palme aux étudiants Arts et Métiers Paris Tech

L’équipe du Master ingénierie du virtuel et innovation (IVI) d’Arts et Métiers ParisTech a gagné le concours Laval Virtual Awards (Demos).
La démo faisait collaborer deux joueurs équipés d’un Oculus Rift et d’une manette à retour de force.

Le Master Ingénierie du virtuel & de l’innovation

La manette à retour de force

L’armada japonaise

Mention spéciale aux étudiants japonais, qui apportent chaque année des installations destinées aux plus petits. Des projets menés par des professeurs d’universités qui profitent du salon pour initier des échanges d’étudiants avec les écoles informatiques du cru. 

Deux étudiantes japonaises du Kanagawa Institute of Technology (projet Face à la mode). 
L’université Tokyo Denki et sa surface souple de capteurs qui permet d’animer un livre d’images.

Les casques de VR étaient présents dans la plupart des stands en duo avec des capteurs Kinect ou Leap Motion… mais on s’en lasse un peu. D’où le succès des immersions de type simulateurs qui impliquent de porter beaucoup de technologies dans le réel pour être libre dans le virtuel.

Dernier contact humain avant le vol sur le projet Birdly des Suisses de Somniacs. 
Et hop en piqué, la mèche au vent.

Le site de Birdly

Plus terre à terre et non moins grisant, le simulateur de vol à voile de la Mayenne.
Innovation du côté des CAVEs, ces pièces à immersion dans la VR, avec ce CAVE portable qui tient dans deux valises.

Le site de Scale-I Portal

Des lunettes qui déshabillent la technologie

La réalité virtuelle est une augmentation des espaces d’intervention mais aussi une augmentation des sens. C’est ce que propose la société Laster avec des lunettes Seethru, qui permettent de voir l’intérieur d’un mécanisme en réalité augmentée.

Les QR codes révèlent l’intérieur de la machine au porteur des lunettes Seethru.

Le site des lunettes Laster Seethru

Des fablabs derrière certains protos

Les labs sont bien sûr sollicités dans le prototypage de projets d’avant-garde, notamment l’Electrolab de Nanterre qui a participé à l’élaboration de Waldo, un robot-avatar équipé d’un bras manipulateur. Selon son concepteur Laurent Boireau, qui a travaillé pour le CNES, Waldo est l’anti-robot de démonstration, il est conçu pour être utile. Son atout est une programmation en immersion, il reproduit ensuite les gestes.

« Ramène-moi à la maison ! » Waldo sera lancé cet été.

Immersive Robotics

Les robots de démonstration, c’est pourtant le crédo d’Evotion, une agence de placement de robots pour des évènements qui n’est pas sans rappeler la série suédoise Real Humans. Mais ce n’est qu’un catalogue, Marwin Scorce, business developer, l’affirme : « Nous assurons une programmation originale des robots. » Evotion sera présent à la Maker Faire Paris en mai prochain.

Nao et sa démonstration de pur «Gangnam Style» sur le stand d’Evotion.

Les sites des entreprises et chercheurs cités : Evotion, Naoto Hieda (photo d’ouverture)eMotion tech, VeryDrone

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