Les labs sont aussi Charlie
Publié le 8 janvier 2015 par la rédaction
#JeSuisCharlie, les trois mots font le tour du monde. Les labs français, comme la rédaction de Makery, sont eux aussi sous le choc de l’attaque contre le journal satirique «Charlie Hebdo». Initiatives et soutiens en revue ci-dessous.
Kits pour la marche du 11 janvier
Le Fablab de Grenoble fabrique des autocollants et des badges pour les distribuer gratuitement. Le lab grenoblois met à disposition les fichiers pour toute personne ou labs possédant les machines nécessaires à leur fabrication (presse à badge ou découpe vinyle).
Le Carrefour Numérique, fablab de la Cité des Sciences à Paris, propose son aide pour l’impression d’autocollants.
ICI Montreuil est sous le choc.
Le Faclab de Gennevilliers s’est tu le temps d’une minute de silence.
Tout comme la manufacture du tiers-lieu DARWIN à Bordeaux
Le Navlab d’Antibes, l’Atelier solidaire de Saint-Ouen et le Château Ephémère proche de Paris font passer l’appel au rassemblement et pétition.
Plusieurs labs de Paris (La Paillasse, Draft Ateliers, Mon Atelier en Ville, PMClab), le Rupellab de La Rochelle, le Tcrm-Bilda de Metz, la Fabrique d’objets libres de Lyon… postent le symbole de la vague de soutien.
Le Fab’Lab de Lorient et le Rigid’art Fablab de la Rochelle se sont joints aux rassemblements.
Sur le site internet de partage de fichiers 3D imprimables Thingiverse, des modèles dédiés au mouvement #JeSuisCharlie ont fait leur apparition.
Enfin, les lettres « qui rendent le monde fier » ont été construites par le collectif de journalistes indépendants Youpress sur le chemin du premier rassemblement, mercredi 11 janvier, qui a réuni 35000 personnes sur la place de la République à Paris. 9 lettres pour un puissant message lumineux bricolé en LEDs, carton et scotch dont « Libération » relate l’histoire sur son site internet.
Les Anonymous ont réagi immédiatement à l’annonce de l’attentat de Charlie Hebdo, menaçant de représailles les extrémistes islamistes, très actifs sur Internet. Le soir même, le collectif de hackers créait un compte Twitter dédié, @OpCharlieHebdo, dont le premier post annonçait la couleur sans ambiguïté :
Extrémistes et tous ceux qui méprisent de la libre expression, méfiez-vous. L’attaque meurtrière sur #CharlieHebdo est inacceptable. Attendez-vous à [des opérations] #OpCharlieHebdo
Dans la foulée, le groupe des Anonymous francophones publiait un long communiqué sur le site Pastebin.com précisant : « Nous combattrons toujours et partout les ennemis de la liberté d’expression. Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part, car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement. »
Dès le 9 janvier, ils lançaient sur Twitter un appel à identification des profils de « terroristes », puis publiaient sur Pastebin les adresses d’une trentaine de comptes Twitter en français, en anglais et en arabe. Le 10 janvier, le groupe annonçait toujours sur Twitter sa première attaque visant le site ansar-alhaqq.net qui renvoie désormais vers le moteur de recherche Duck Duck Go.
Une liste complémentaire de sites web apparaissant comme potentiellement dangereux était publiée le lendemain. Depuis, les réactions d’internautes, membres ou sympathisants des Anonymous explosent sur les forums de discussion et sur Pastebin, appelant au blocage des sites relayant des discours extrémistes ou à la publication des comptes sur les réseaux sociaux de présumés islamistes.