Oser pousser la porte d’un lab n’est pas toujours aisé. Nombre d’entre eux organisent des soirées portes ouvertes pour convaincre les nouveaux usagers. Nous avons testé quatre de ces opérations à Bruxelles pour vous, et avons rencontré des utilisateurs (plus ou moins) réguliers.
Bruxelles, correspondance (texte, son et images)
Hackerspace Brussels, dans la pure tradition hacker
Comme tous les mardis, le Hacker Space Brussels (HSBXL, le premier ouvert à Bruxelles, en 2009) ouvre ses portes à tous lors du « Techtue ». La porte, justement, s’ouvre automatiquement après avoir sonné, une voix robotique nous souhaite la bienvenue. En haut des escaliers, une petite dizaine de personnes d’une moyenne d’âge de 30 ans discutent en petits groupes, au milieu d’un fourbi technologique : des pièces électroniques, des outils, des écrans, des puces et un casque de réalité virtuelle recouvrent les tables et remplissent les armoires. Programmeurs, bidouilleurs et geeks parlent de domotique, collaborent sur l’écriture d’un bout de code, travaillent sur un détecteur de courrier installé dans la boîte aux lettres qui prévient par e-mail de l’arrivée d’un courrier papier.
Entre deux gorgées de Club Maté, Rodskin, un Marseillais installé à Bruxelles, explique pourquoi il bidouille au HSBXL :
Techtue, tous les mardis soirs au HSBXL
UrLab, le hackerspace au service des étudiants
L’événement social de UrLab, le hackerspace autogéré de l’Université Libre de Bruxelles, c’est le «Techwednesday», qui, comme son nom l’indique, a lieu tous les mercredis. Principalement peuplées d’étudiants, ces réunions commencent habituellement par des discussions autour de la vie de l’espace et sa gestion. Ensuite, autour d’une table garnie de Club Maté et de bières, une dizaine de personnes discutent, tapent du code, échangent au sujet de leurs projets personnels ou collectifs.
C’est un lieu où les étudiants en informatique ou polytechnique peuvent s’entraider dans leurs projets académiques et mettre en application leurs connaissances. C’est aussi un lieu ouvert où tous les passionnés désireux d’apprendre ou d’enseigner sont bienvenus, lors de conférences et de workshops qui y sont régulièrement organisés. Trois étudiants nous racontent ce qu’ils y font.
Techwednesday, tous les mercredis soir à UrLab.be
Foam, la futurologie au présent
Foam est un réseau de labs transdisciplinaires établis en Europe (Amsterdam, Stockholm, Falmouth et Bruxelles). Difficile de le faire entrer dans une seule case, car ce réseau rassemble des profils très divers qui expérimentent et échangent autour du domaine des arts, des sciences, des technologies et de la nature. Des schémas labyrinthiques remplissent les tableaux, des scénarios extrapolent le présent, tentent d’explorer le champ des possibles et de spéculer sur l’avenir.
Le vendredi soir, tout le monde est bienvenu pour l’apéro. Ce soir-là, Michka, un Français qui achève une résidence d’un an dans ce lab, a poursuivi l’apéro par une présentation de son cheminement au cours de cette année écoulée. Il revient brièvement sur son parcours dans cette interview.
L’apéro du vendredi soir, chez Foam
OpenFab : Bricole & picole
OpenFab est un atelier de fabrication qui existe depuis plusieurs années. S’il s’agissait au départ en 2011 de réunions hebdomadaires dans le garage de son fondateur, pendant lesquelles des curieux et des passionnés échangeaient autour des techniques de prototypage et de fabrication à l’aide d’une imprimante 3D, ce projet dispose à présent d’un atelier digne de ce nom, dans la périphérie bruxelloise. Le moment « grand public » d’OpenFab, c’est « bricole & picole », le vendredi. Pour nous y être rendus plusieurs fois, ces rendez-vous sont assez suivis par le public. Malheureusement, faute de matraquage sur Facebook, celui-ci était absent ce vendredi.
Bricole & picole tous les vendredis soir, OpenFab