Makery

L’impression 3D métal pour tous avec la Mini Metal Maker

Le prototype de production de la Mini Metal Maker. © DR

La Mini Metal Maker devrait bientôt permettre d’imprimer facilement des petits objets en 3D métal à la maison, sans contraintes de sécurité.

Imprimer en 3D des objets en métal ? L’idée séduit, mais tarde à se démocratiser. La Mini Metal Maker pourrait prochainement renverser la tendance et faire entrer l’impression 3D métal dans les foyers adeptes du DiY. Car ce prototype destiné au grand public permet de réaliser chez soi des petites pièces imprimées en métal… sans contraintes d’installation de sécurité, ni risque pour la santé, contrairement à d’autres imprimantes à vocation plus industrielle.

La technologie de la Mini Metal Maker se base en effet sur l’utilisation des pâtes à métaux – composées de particules métalliques, d’eau et de liant organique non toxique – conjuguée avec l’impression 3D à bas coûts. Lancées au Japon dans les années 90 par les géants Mitsubishi Materials Corporation et AIDA Chemical Industries, ces matières malléables que l’on peut triturer à mains nues ont des qualités plastiques proches de l’argile. Et ont révolutionné l’artisanat d’art puisqu’elles existent en argent, en or, en cuivre, mais aussi en acier. Logique que les pâtes à métaux intéressent dès lors les designers hardware. Surtout si elles peuvent être utilisées avec une imprimante 3D pour prototyper des pièces miniatures et complexes comme des turbines ou des pistons.

Exemple de réalisation : à gauche, impression 3D métal brute, à droite, avec finitions une fois séchée au four. © DR

David Hartkop et Ben Aiken, concepteurs de la Mini Metal Maker, misent là-dessus. Une fois imprimée par leur machine ultra compacte (40 cm de haut pour 30 cm de profondeur et une zone d’impression de 6 x 9 cm), la pièce est séchée dans un four – il faut aérer pour le coup – pour évaporer eau et matières organiques. Ne reste que le métal pur qui peut être retravaillé à loisir. Sachant par ailleurs qu’il conserve toutes ses propriétés conductrices d’électricité.

Présentation de la Mini Metal Maker par David Hartkop, son concepteur (vidéo en anglais) :

Actuellement en cours de développement, la Mini Metal Maker a fait l’objet d’une campagne Indiegogo achevée fin 2013, qui a rassemblé 34.874 $ sur un objectif de 10.000 $. Depuis, l’équipe a consacré l’année 2014 à la mise au point des têtes d’impression et des extrudeurs, avec pas moins de 6 prototypes réalisés. Son prix n’a pas encore été communiqué.

La livraison des premiers produits beta test est en cours et une version DiY existe également. Pilotée par des logiciels open source, elle a été présentée le 12 octobre. Cependant, les instructions complètes de montage sont réservées en avant-première aux contributeurs de la campagne Indiegogo. Dommage car elles ne seront pas – dans un premier temps en tous cas -, disponibles en open source, mais vendue 25 $ sur demande.

Version DiY de la Mini Metal Maker. © DR

 

Tout sur le proto de la Mini Metal Maker

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