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Avec SAM, l’Internet des objets est un jeu d’enfant

L'ensemble des modules des kits SAM pour l'Internet des objets, livraison promise en mars 2015. © SAM Labs

SAM a bouclé sa campagne KickStarter en 3 jours et vient de remporter 3 prix à la Maker Faire de New York. Ce kit de développement pour l’Internet des objets permet d’oublier le code pour concevoir des objets connectés.

SAM fera-t-il mieux qu’Arduino ou LittleBits ? Le Belge Joachim Horn, fondateur de la start-up basée à Londres qui propose ce kit de développement pour l’Internet des objets (IDO), se réjouit du succès de la campagne Kickstarter (plus de 90.000 livres sterling promises sur 50.000 demandés, à 10 jours de l’échéance) : « La demande est grande, explique-t-il à Makery (par Skype). Beaucoup de gens veulent savoir mais n’ont pas les moyens d’accéder à ce niveau de connaissance. C’est vraiment ça, je crois, qui a poussé la campagne. »

« On n’avait pas de budget marketing, la campagne a dépendu du bouche à oreille. » Joachim Horn, fondateur de SAM

Sans fil et sans code

La promesse de SAM, c’est de pouvoir très simplement imaginer et concevoir des objets connectés qui réagiront à la lumière, qui bougeront ou vibreront selon des commandes pré-établies par l’utilisateur, sans que celui-ci ait besoin de mettre les mains dans le code. Ce qui distingue SAM d’autres kits de développement (très en vogue sur les sites de financement participatif), c’est son interface qui délivre les utilisateurs de la nécessité d’apprendre à coder, ainsi que le mode de communication des modules sans fil (Bluetooth). Il est possible de relier entre eux et à Internet ces modules (interrupteur, lampe, moteur, thermomètre, capteur de luminosité, module cloud…) sans écrire une ligne de code ni trifouiller le moindre circuit électronique. Leurs interactions peuvent être configurées via une application très simple qui traduit en code les liens créés à l’écran entre les différents modules, par glisser-déposer. Mais les familiers du cambouis binaire ne sont pas oubliés, puisque le langage Javascript est transparent et éditable.

L’interface du logiciel SAM. © SAM Labs

L’ensemble peut se connecter aux réseaux sociaux et à différents services en ligne, pour par exemple planifier des actions lors de la réception d’un e-mail ou d’un nouveau « like » sur une page Facebook. Pour montrer le caractère intuitif des kits, l’équipe de SAM, qui mélange des designers du Royal College of Arts et des ingénieurs de l’Imperial College London, a organisé de multiples workshops dans son lab, ouvert pour l’occasion à des étudiants universitaires et à des enfants. Voiture télécommandée, machine à faire des bulles, petits robots… les possibilités offertes par la combinaison de ces modules semblent vastes.

Présentation du projet SAM pour Kickstarter:

Côté hardware, les schémas de construction sont publics. Ce n’est pas le cas du logiciel qui reste propriétaire pour le moment. A terme, SAM réfléchit à l’éventualité de proposer un logiciel « premium ».

La gamme SAM se décline pour l’instant en 4 kits, du plus simple comprenant 3 modules (45£, soit 57€) au plus complet en comptant 12 (200£, soit 254€). Quelque 200 kits ont été préfabriqués, mais la campagne Kickstarter devrait permettre à la start-up de passer à la production de masse.

Dans leur lab de Londres mis à disposition par Microsoft Ventures Accelerator, Joachim et son équipe préparent la suite. Un support pour les smartphones Android, iOS et Windows, un étui pour les modules ainsi qu’un accéléromètre, une caméra et un écran LCD font partie des développements à venir. Premières livraisons des kits en mars 2015.

La campagne KickStarter du projet SAM

La page Facebook du projet

Le site du projet SAM