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Le FabMake à Nantes : ouvert, mais peu accessible

Olivier Daïrien, fabmanager heureux et détendu du FabMake Nantes. © C. Claude

Implanté en plein cœur du Technocampus, vaste complexe industriel dédié à la recherche à Nantes, le nouveau FabMake devrait rapprocher chercheurs et industriels.

Nantes, envoyée spéciale

Airbus, Daher, Centrale ou encore l’École des Mines. Elles sont nombreuses les fées qui se sont penchées sur le berceau du FabMake, nouveau fablab installé sur le Technocampus de Nantes dont l’inauguration officielle est prévue le 30 septembre. Le projet, sur une initiative commune de l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Jules Verne et du pôle de compétitivité EMC2, a immédiatement suscité l’engouement des universitaires et des industriels membres de ce complexe de R&D, ravis d’accueillir dans leurs murs un fablab où leurs ingénieurs pourraient venir prototyper à loisir.

« Le fablab est ouvert à tous, mais notre objectif est surtout de rapprocher les chercheurs et les ingénieurs présents sur le Technocampus avec des porteurs de projets et des start-ups. » Olivier Daïrien, fabmanager embauché en avril

Sur le Technocampus nantais, le FabMake a pour voisins Airbus et le CEA. © C. Claude

Lauréat de l’appel à projets Fablabs 2013 lancé par le ministère du Redressement Productif, le FabMake bénéficie d’entrée de jeu d’un budget d’investissement conséquent de 500.000 euros, dont 200.000 euros de dotation d’État et 300.000 euros en financement direct de l’IRT Jules Verne. Résultat : le FabMake, opérationnel depuis le 8 septembre, est déjà ultra équipé.

« Pour mettre en place le parc machines du fablab, nous nous sommes adressés au Fabshop, car nous avions besoin d’une expertise sur le sujet », continue Olivier Daïrien, 25 ans, embauché en avril et qui a depuis aménagé les 400 m2 de plateau en plusieurs espaces de fabrication, de conception, de stockage… et de repos.

L’armée d’imprimantes 3D Makerbot à disposition des FabMakers. © C. Claude

Avec des voisins immédiats (sous d’immenses hangars de 2000 m2) comme le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) et l’atelier de robotique de l’IRT, l’orientation du fablab est déjà trouvée. « Nous allons mettre l’accent sur le prototypage robotique, y compris pour les novices, avec des ateliers animés par les chercheurs », poursuit Olivier Daïrien.

Le fablab est néanmoins officiellement ouvert au grand public, qui doit montrer patte blanche pour pénétrer sur ce site sécurisé. Un tarif unique de 35 euros par mois (avec une réduction pour les demandeurs d’emploi et les étudiants) comprend 6 heures de formation sur la machine de son choix et permet d’y accéder sans limite de temps. « L’objectif ici, c’est de mettre en relation les utilisateurs dans un esprit communautaire et que les porteurs de projet puissent trouver sur place des investisseurs, des réseaux de distribution, des futurs clients. »

Le FabMake est ouvert à tous… mais surtout aux start-ups. © C. Claude

Bref, un fablab à l’orientation «pro» qui le distingue de Plateforme C, l’autre fablab nantais, plus ouvert à la bidouille, qui animait le workshop Documentation & Fablab de la Nantes Digital Week (Makery en rendait compte ici). « Du fait de notre positionnement lié à la recherche et à l’industrie, notre place est un peu à part dans l’écosystème local. Mais nos actions sont complémentaires de celles de Plateforme C et j’espère qu’à terme, on pourra travailler sur des projets en commun », ajoute Olivier Daïrien.

Olivier Daïrien, fabmanager du FabMake: 

 

Toute l’actualité du FabMake Nantes sur sa page Facebook.

Le site de l’IRT Jules Verne qui porte le projet.

Le site du Technocampus EMC2 qui l’accueille.