FAB10, clap de fin en images
Publié le 18 juillet 2014 par la rédaction
Le rideau est tombé il y a une semaine sur la dixième fabconférence. Nous avons profité de la soirée de clôture pour sonder les participants.
Barcelone, de notre envoyé spécial (texte et photos)
Nous y étions au jour le jour, en direct. Avant de quitter la capitale catalane en toute fin de FAB10, la conférence annuelle internationale des fablabs, nous avons profité de la soirée de clôture au bord de l’eau pour demander aux fablabbers ce qu’ils rapporteraient chez eux de cette semaine de travail, de découvertes et de rencontres.
Le meilleur souvenir à FAB10 de Neil Gershenfeld ? « Quand le maire de Barcelone a accepté en plein symposium de lancer un décompte de 40 ans pour que sa ville devienne une ville localement autonome. C’est une première mondiale très importante. »
« Ce jeu est une coutume des fabconférences. Mais on se faisait beaucoup moins mal quand on jouait en anorak dans la neige norvégienne que sur ce sable épais de Barcelone ! » explique Jean-Michel Moleenar, fabmanager à Grenoble, lunettes cassées et genoux écorchés.
« Cette année, on ne va pas juste se dire à l’année prochaine en fin de fabconférence, dit Jean-Michel Moleenar. J’ai le sentiment qu’avec les nouvelles plate-formes lancées par la Fabfoundation (fabeconomy.com, fabshare.org, fabconnections.org), on va réussir à créer un lien plus permanent, plus fort, plus durable entre les fablabs. »
Wendy Neale, fabmanager au fablab de Wellington: « Je sais enfin qui nous sommes, et ce que nous devons faire. Notre fablab a deux ans. Nous avons accueilli FAB8 à notre lancement, et pourtant, ce n’est que maintenant que je suis sûre de notre identité. »
Peter Troxler, ancien président de l’International FabLab Association, créée lors de FAB6 en 2010 : « Je repars de FAB10 avec un projet de livre sur les fablabs. Beaucoup d’études et de recherches intéressantes ont été présentées cette année. Elles méritent d’être rassemblées dans un livre. »
Anna Waldman-Brown : « Je ramène de cette semaine un plein sac de cartes de visite ! Mon réseau s’est étendu comme un élastique en quelques jours. FAB10 aura marqué un changement de dimension du mouvement fablabs. Je pense que les tensions au sein du mouvement (sur les valeurs fondamentales, les liens avec les entreprises, voire avec l’industrie de l’armement) vont augmenter avec l’expansion des fablabs. »
James Weiler, fondateur du Northampton Community College Fablab: « Après cette semaine intensive, j’ai envie d’impliquer davantage notre lab dans la Fabacademy, et plus généralement dans notre mission d’éducation. Nous faisons déjà quelques workshops, mais j’ai appris ici que l’on devait passer à la vitesse supérieure pour devenir un acteur important dans notre communauté. »
Hadwa Omran a vu son projet Re-design récompensé de plusieurs prix internationaux. Basée au Caire, l’équipe regroupe designers, créateurs, experts et étudiants autour de la recherche et du développement d’innovations écologiques. Elle dit : « Je suis venue et j’ai appris beaucoup à FAB10 sur les problèmes que je pourrai rencontrer dans le futur. Ma structure est encore jeune mais je me sens mieux préparée maintenant. »
Rania K. Rafie, à l’origine de IceCairo, un hub accessible à tous dédié aux innovations technologiques écologiques, a intégré un fablab dans le lieu : « Notre fablab n’a que neuf mois. Je suis venue à FAB10 pour trouver de nouvelles idées d’activité. Je me rends compte que je dois organiser des journées portes ouvertes par exemple. »
Pour Tomas Diez, FAB10 a été incroyable : « Les fabconférences changent d’échelle. J’ai réellement l’impression que les personnes présentes dans ce mouvement ont le pouvoir de changer quelque chose dans le monde. »