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14 projets fous à l’Interactive Show 2014 du New York City Resistor

Cinquième édition du NYC Resistor Interactive Show. © Cherise Fong

Le meilleur en images des projets ludico-expérimentalo-dingos de l’Interactive Show 2014 du NYC Resistor. Cet hackerspace de Brooklyn, l’un des plus ouverts de New York, tenait son cinquième show annuel le 7 juin.

New York, de notre correspondante (images et textes)

Le collectif de bricodeurs NYC Resistor à Brooklyn, lieu de naissance du fameux Makerbot, partage un espace dédié à la collaboration, la création, la communauté et l’éducation à l’aide d’outils numériques et composantes électroniques. Pour sa cinquième édition, son Interactive Show 2014 n’avait peut-être pas le charisme spectaculaire de l’an passé (la thématique choisie, l’archéologie numérique, avait particulièrement bien fonctionné), néanmoins l’ambiance était la même : interfaces expérimentales et ludiques, appareils rétro-obsolètes, mannequins et machines, LEDs et LIFX. Avec son ambiance tanière-boîte de nuit pour bricodeurs en mode show-and-tell, l’Interactive Show 2014 du NYC Resistor proposait toujours de quoi s’amuser. Le meilleur des projets en images.

Subway Stories, installation interactive de Alon Chitayat et Jeff Ong, étudiants du programme Interactive Telecommunications de l’université de New York (NYU). En manipulant les manettes gauche et droite, le spectateur modifie la position du métro et zoome sur les passagers du train d’en face pour écouter des bribes de pensées intimes. Le tout a été dessiné par Alon pendant ses trajets quotidiens ligne C entre Brooklyn et Manhattan.

Cette chèvre toujours souriante au cou motorisé fabriquée par Jakob Theileis surveille la salle à la manière d’une caméra de sécurité, tout en parlant à travers ses yeux haut-parleurs.

Jakob Theileis est également l’auteur de la programmation de ces boules qui roulent de manière aléatoire, changent de direction lorsqu’elles heurtent un obstacle, de façon à dessiner des formes aussi abstraites que nuancées grâce aux stylos attachés. Les spectateurs peuvent également déplacer les blocs en bois noirs qui servent à modifier les trajectoires des boules.

« Petite application pour contrôler des ampoules LIFX avec un contrôleur Leap Motion”, par Daniel Luxemburg. En effet, ce tutoriel à l’état brut permet de jouer avec la couleur, la luminosité et la saturation de l’éclairage en bougeant les mains au-dessus de la petite boîte : de gauche à droite, de haut en bas, en avant et en arrière.

 Interactive Journal de Ariel Cotton. Lorsqu’on tourne chaque page de ce livre-interface, le moniteur affiche une image différente. Si on caresse les lettres, on entend un son électronique. Pas d’histoire, mais une application expérimentale de l’objet analogue et sentimental transformé en contrôleur hi-tech.

Not-A-Camera de Olivia Barr. Cet authentique appareil photo déguisé en jouet-pendeloque est un véritable spycam en bois ultra plat et léger. Conçu à l’origine pour les 101 ans de sa grand-mère, Not-A-Camera prend des photos (1280X960 pixels), de la vidéo HD (1280X720) et coûte 150 dollars sur Etsy.

Ce mannequin de Sayaka Vermeer, parfaitement intégré à l’ambiance foraine du NYC Resistor, porte un sous-vêtement qui s’allume en fonction de l’intensité de la fessée qu’on lui donne.

Tharit Tothong a bricolé cette interface ludique qui invite à jouer au DJ/VJ électro-minimaliste en manipulant deux gants, un interrupteur et le volume d’un appareil Honeytone. La webcam du Mac capte nos silhouettes et mouvements afin de les traduire en images psychédéliques 8-bits pour accompagner la musique 1-bit.

Amit Klein, co-fondateur de Startup Giraffe, présente le prototype du Magic Mirror, un miroir connecté par Android qui affiche texte, photos et vidéos en plus de nous renvoyer notre propre image. Applications à proposer !

 

Donnez de l’index pour manipuler cette boombox modifiée qui vous fera entendre des rythmes hip-hop accompagnés de clignotements de cœur, en principe synchrones avec vos battements biologiques.

Le bon vieux Minitel est de retour pour cette édition 2014, ranimé par un Raspberry Pi, affichant toujours ses interprétations 8-bits d’images résultantes de recherches en ligne.

« The Invisible Visible » de Ekaterina Smirnova. Comme un ciel changeant perpétuellement, cet écran sensible à la lumière, à la température et au son réagit discrètement à la présence d’une main, au toucher et au volume des applaudissements.

Mike “Supreme” Fields, performeur et professeur de hip-hop, fait une démonstration de son Pexel Shirt, un costume de capteurs et LEDs taillé sur mesure conçu par Nick et Sayaka Vermeer, Olivia Barr et William Ward, tous quatre membres de NYC Resistor. Le Pexel Shirt, qui illumine ses “pops” à chaque fois que Mike fléchit les pectoraux ou les muscles des bras, lui a déjà servi sur scène dans « The Brooklyn Nutcracker » au mois d’avril.

 Flapple Bird de Dagen Brock. Le jeu Flappy Bird, au gamedesign rétro simpliste, avait été adapté grâce à son succès viral pour toutes les plate-formes… sauf le classique, l’iconique Apple II. Désormais, c’est chose faite.